2024.
Optimist, tissage de coquillages, compositions musicales de R. Kirov, nuage, fresques extérieures, fleurs, installation intérieure, lichens peints, intervention dans le jardin.

Ici repose Lamour

Delphine Bertrand

Avec la participation de Robert Kirov.

Delphine Bertrand aime se raconter des histoires. À Ty Naot le premier élan poétique est venu des charmes de la marée. Puis le terme maison du passeur l’a renvoyée aux mythes dans lesquels les passeurs font aussi traverser les âmes. La grotte lui en a rappelé une autre, la « Chambre d’Amour » à Anglet. Selon la légende deux amants s’y sont noyés après s’être jurés un amour éternel. Riche de ces fragments d’histoires, Delphine a pensé une œuvre sur l’amour et l’au-delà. Pendant son processus de travail une pierre tombale jusque-là cachée par les broussailles est découverte dans le jardin. Elle n’en retient que quelques mots, comme une confirmation : « Ici repose Lamour ». Aidée de Robert Kirov, Delphine cherche dans son installation à intensifier l’expérience des lieux pour inciter les visiteur·euses à fabuler, comme elle. Elle ne livre pas un récit en tant que tel, et se détache d’une relation au patrimoine qui serait de transmettre le passé. L’histoire est plutôt un écart, une reprise, un débordement qu’elle s’autorise à partir des objets de mémoire.

Ty Naot - la maison de la grève, La Forest-Landerneau

En descendant l’Élorn à partir de Landerneau, on rencontre sur la rive droite de petits espaces comme cette grève, dite du château, celui de Joyeuse Garde. De ce dernier il ne reste que des ruines qui témoignent de l’importance du bâti, des douves… Il est propriété du Duc de Rohan. 

Ty Naot a été construite sur le domaine maritime par Tanguy Le Bris vers 1850 et habitée par ses descendants jusqu’en 2017. Selon un acte napoléonien, elle se transmettait de père en fils. 

Du jardin il est possible d’admirer la silhouette du pont de l’Iroise. L’apport de sable par la commune en fait une petite plage très fréquentée en été.

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Attention aux grandes marées !

DELPHINE BERTRAND

Ses installations sont des paysages mobiles et éphémères, des sites d’échanges silencieux et imperceptibles entre les différents matériaux qui les composent. Coquillages, fleurs, sable, lichens sauvages, argile, charbon, tissus, squelettes d’animaux, sel de la Méditerranée ou de l’Atlantique…autant d’éléments et objets trouvés au cours de différents voyages s’enchevêtrent les uns avec les autres et parsèment ses installations à l’instar des débris laissés sur la plage par une marée descendante. Son travail plastique découle des moments d’observation, de marche et de récolte quotidiennes. Adepte de la décroissance, Delphine Bertrand ne souhaite pas « ajouter trop de choses au monde », en décidant de créer à partir de la matériauthèque qu’elle construit à fur et à mesure de ses investigations.

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